Viande de cheval dans les plats surgelés : le gigantisme des coopératives en question
La viande de cheval retrouvée dans des plats surgelés est la conséquence du gigantisme des coopératives
Le but de ce type de structure est de servir au mieux les intérêts des paysans. Lur Berri le dit d'ailleurs sur son site internet, son objectif est « de servir de trait d'union entre consommateurs et agriculteurs ». Où est le trait d'union quand ce qui devait être du bœuf devient du cheval et que le consommateur n'en sait rien ? Où est l'esprit de coopération quand il ne s'agit plus que de se comporter comme n'importe quelle multinationale au mépris des paysans du sud-ouest qui en en sont pourtant les seuls actionnaires ? Il s'agit ici clairement de dumping, ce qui va à l'encontre de la mission des coopératives de vendre et rétribuer les produits de ses coopérateurs.
Les coopératives sont des structures collectives où la gouvernance se fait par et pour les paysans sur un territoire. L'échelle humaine est donc indispensable à leur bon fonctionnement et incompatible avec la multiplication de filiales comme c'est le cas chez Lur Berri. Pour la Confédération paysanne, avec la Loi d'avenir pour l'agriculture, les pouvoirs publics doivent mettre un frein à ce fonctionnement de multinationale. Cet outil, dont les paysans ont été dépossédés, doit leur revenir pour aller réellement dans le sens du soutien à la production.