Sous la pression, la préfète du bassin Loire-Bretagne reporte les études HMUC
Ces études scientifiques HMUC, propre au bassin Loire-Bretagne et réalisées pour chaque sous-bassin, doivent permettre de mieux connaître les ressources en eau pour déterminer les volumes prélevables pour l'irrigation. Dans des territoires comme le Poitou-Charentes, où les tensions autour de la ressource en eau s'accentuent avec le changement climatique, il n'est pas surprenant que ces études concluent à des baisses de volumes disponibles pour l'agriculture.
Les organisations agricoles opposées aux études HMUC réclament des études socio-économiques. Pour préserver le modèle économique de certains irrigants, faudra-t-il continuer à irriguer “jusqu'à la dernière goutte”, au détriment de tous les autres usagers de l'eau ?
Si l'irrigation est indispensable pour certaines cultures (maraîchères, fourragères, etc.), elle ne peut servir à produire des céréales destinées au marché mondial ou des cultures à vocation énergétique. D'ailleurs, 93 % de la surface agricole française fonctionne déjà sans irrigation.
Plutôt que de passer leur temps et leur énergie à contester des études scientifiques, ces organisations agricoles devraient se mettre au travail pour proposer un nouveau modèle de répartition et de partage de l'eau. Pour la Confédération paysanne, il est urgent d'abandonner les références historiques de volume d'eau, de définir des cultures prioritaires pour répartir les volumes et les plafonner, mais aussi d'accompagner au changement de modèle agricole pour aller vers des systèmes moins consommateurs en eau.



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