Fin des subventions aux exportations de volaille : L’occasion de changer de cap ?
En France, 40% de la volaille consommée est importée (principalement d'Allemagne), alors que nous sommes parmi les premiers producteurs européens de volaille de chair, et que nous exportons donc en grandes quantités. De plus, la balance commerciale est en notre défaveur, nous exportons des produits à très faible valeur ajoutée (viandes congelées) et nous en importons à forte valeur ajoutée (plats préparés…). Où est la logique ? Chaque pays, ou groupe de pays, doit pouvoir nourrir sa population, et doit respecter cette nécessité chez les autres.
Il faut donc réorienter la production par des aides ciblées, en volaille comme pour les autres viandes, au plus proche des attentes des consommateurs, et soutenir la souveraineté alimentaire. Cela demande une véritable ambition politique pour accompagner ce changement de cap, seul à même d'assurer un avenir aux paysans de France, d'Europe, et du monde.