PAC / Aides couplées ovines : maintien des éleveurs contre restructuration !
Photos : Baaaaa!
Le 4 novembre 2013, une réunion de travail, sur les aides couplées aux petits ruminants, s'est tenue au ministère de l'Agriculture. La Confédération paysanne y a affirmé son intention de voir les aides attribuées à tous les éleveurs sans seuil d'éligibilité, sans ratio de productivité, mais avec la mise en place d'un plafond et d'une surprime sur les premiers animaux.
Alors que des points de convergence sont apparus avec la Coordination rurale et le Modef*, la Fédération Nationale Ovine (FNO*) a refusé de remettre en cause son plan de restructuration de l'élevage ovin. Comme si une crise profonde ne suffisait pas à mettre les éleveurs de brebis à terre, la FNO* s'en mêle et souhaite accélérer leur disparition en favorisant la concentration de la production. Les propositions de la FNO*, avec ses critères d'intensification et de spécialisation (ratio de productivité à 0,8 agneau vendu par brebis, obligation de certification des béliers, seuil d'accès à 100 brebis pour une surprime aux jeunes agriculteurs…), entraîneraient le transfert d'une part significative des aides des zones extensives vers les régions de grandes cultures. L'aide de base ovine, actuellement à 21 euros, serait ramenée à 16 euros par brebis pour les éleveurs qui ne rempliraient pas ces critères injustes.
Dans une enveloppe contrainte, ce sont donc deux visions qui s'affrontent :
- D'un côté, la FNSEA* encourageant la production selon un modèle industriel qui déménage les territoires par la disparition des paysans.
- De l'autre, la Confédération paysanne défendant le maintien de tous les éleveurs, grâce à une répartition équitable des aides.
Dans les intentions affichées par le gouvernement de soutenir l'emploi paysan sur tous les territoires, le choix est évident!
La nouvelle PAC* doit soutenir l'élevage et en particulier la production de petits ruminants. Nous continuerons à nous battre pour une répartition juste des aides et n'hésiterons pas à passer à l'action si les négociations ne suffisent pas.