OGM : L’Europe ne doit pas réduire à néant l’interdiction française
Cette nouvelle politique de fermeté, appuyée par le vote récent de la loi d'interdiction des cultures de maïs OGM, doit être confirmée par la ministre de l'Ecologie dès le 12 juin à Bruxelles. Le gouvernement doit refuser le marché de dupe que la Commission européenne veut imposer au Conseil de l'environnement. Les États devraient en effet accepter que des OGM soient autorisés au niveau européen sans évaluation sérieuse. Leur seule marge de manœuvre serait de demander aux entreprises de bien vouloir ne pas vendre leurs semences sur leurs territoires. Mais, en cas de refus, les seuls arguments que les Etats pourraient utiliser pour interdire les OGM ne tiendront pas cinq minutes devant les juridictions internationales sollicitées par les mêmes entreprises, particulièrement dans le cadre des accords de libre-échange en cours de négociation.
La Confédération paysanne veillera à ce que ce printemps 2014 sans OGM sur le territoire ne soit pas une parenthèse éphémère, mais bien le début d'une nouvelle fermeté gouvernementale conforme au rejet des OGM par l'écrasante majorité de la population française