Embargo russe : Quand la vocation exportatrice de la France met les paysans en difficulté
La vocation exportatrice de la France que nos dirigeants, sous couvert de compétitivité accrue, nous vendent comme la seule voie d'avenir possible pour notre agriculture, montre là toute l'étendue de ses limites. En effet, comment peut-on imaginer construire un système de développement agricole sur des marchés soumis à autant d'aléas ? Quand ce modèle fonctionne, les rentrées de devises sont saluées mais quand il ne fonctionne plus, ce sont les paysans qui trinquent. Qui s'en soucie ?
Il n'est pas dans la vocation de la France de nourrir le monde, mais avant tout de se nourrir elle-même. Le modèle agro exportateur mis en avant par nos responsables politiques et professionnels a montré à plusieurs reprises qu'il pouvait être extrêmement préjudiciable aux paysans et aux travailleurs de l'agroalimentaire. Les alternatives existent : la souveraineté alimentaire est le droit des peuples à définir eux-mêmes leur politique agricole et alimentaire. Appliquons-le !
La Confédération paysanne revendique une réelle relocalisation de l'économie et des échanges agricoles et affirme qu'il n'est pas question que les paysans assument les conséquences des décisions de politique internationale et demande que des moyens soient débloqués pour que la solidarité nationale puisse se mettre en place.
Voir notre précédent communiqué sur le sujet : Crise ukrainienne : Danger à l'export