SIVENS : la raison doit l’emporter
La Confédération paysanne a adhéré au processus de concertation initié par la Ministre de l'environnement. Les experts nommés ont confirmé la justesse des analyses des opposants au projet initial et préconisent deux alternatives.
L'agriculture a besoin d'eau qu'il est nécessaire d'apporter parfois sur certains territoires sous forme d'irrigation. L'eau est un bien public à préserver, il est donc important de s'interroger sur les conditions de son utilisation. Les prélèvements pour l'irrigation doivent se faire à un niveau compatible avec le fonctionnement des écosystèmes et doivent servir à sécuriser des productions créatrices de richesses, d'emplois et répondant à la souveraineté alimentaire. L'irrigation ne doit pas être le moyen d'une course au rendement, d'autant plus lorsqu'elle est subventionnée par des fonds publics à hauteur de 8 millions d'euros pour une trentaine de bénéficiaires. Enfin, la qualité de l'eau restituée à l'environnement doit être prise en compte (nitrates et pesticides). La monoculture de maïs ne satisfait pas à ces conditions.
La Confédération paysanne souhaite l'abandon de tout ouvrage sur le site actuel. Elle se prononce pour la réalisation de retenues collinaires de taillesadaptéesau soutien du Tescou et aux besoins des fermes situées en coteaux.
Les conséquences du changement climatique ne pourront être compensées par un accroissement démesuré de l'irrigation mais par un changement des pratiques agricoles.