Agriculture Biologique : des actes politiques, pas des beaux discours !
Le transfert a minima des aides du 1er pilier de la PAC* vers le 2ème pilier, acté la semaine dernière par le ministre, ne permettra de financer ni les aides au maintien bio, ni les mesures agro-environnementales et climatiques, qui sont pourtant indispensables pour aider les paysans à engager la transition. Il est illusoire de penser, comme Mr Travert, que l'on va entretenir la dynamique de l'agriculture biologique simplement en soutenant la conversion, et ce alors que nombre d'agriculteurs déjà convertis sont dans une situation financière très compliquée du fait de la pression sur les prix et des retards de versement des aides.
De plus, en se reposant sur les régions pour la répartition des aides du second pilier et pour une partie de leur financement, alors même que nombre d'entre elles ont déjà largement consommé les budgets nécessaires au maintien bio et à la conversion, l'Etat se désengage de ce qui constitue l'un des enjeux majeurs pour notre pays : la transition de toute notre agriculture vers un modèle plus durable, en phase avec les attentes de la société.
Si le ministre est réellement sincère dans sa volonté de voir progresser l'agriculture biologique, ce que nous souhaitons vivement, il serait bon qu'il mette ses actes en cohérence avec son discours.