Export et industrialisation : non au centre de 4000 bovins en Saône-et-Loire !
Les informations délivrées par le porteur de ce projet semblent manifestement lacunaires et parfois contradictoires. Ont-elles été vérifiées par le cabinet d'étude en charge de l'enquête préalable ou par l'avis environnemental de la DREAL* ? Le volume d'abreuvement est divisé par 2 voire 3 par rapport aux standards, la présence de polluants est sous-estimée, le financement est opaque, et aucune mention n'a été faite du risque de propagation de zoonoses par l'arrivée massive d'animaux d'autres départements.
De toute évidence, ce projet ne semble pas être en mesure de respecter les réglementations, pourtant de moins en moins contraignantes, qui incombent aux fermes-usines. Mais surtout, il contribue à engager encore plus nos fermes vers un mirage exportateur qui n'a jamais renfloué nos trésoreries, n'a jamais amélioré la transmissibilité de nos outils de travail et n'a jamais stabilisé nos revenus. Les exportations vers le Maghreb et la Turquie représentent certes des opportunités de marché, mais celles-ci restent extrêmement volatiles et leur bénéfice économique revient avant tout aux intermédiaires. Quant aux envois de broutards vers la Chine, ils sont tout simplement interdits.
Seule une véritable politique de régulation de la production, combinée à l'adéquation de l'offre à la demande intérieure et à l'interdiction de l'achat des productions agricoles en-dessous de nos coûts de production, permettra de redonner un véritable revenu aux éleveuses et éleveurs de vaches allaitantes. Ce centre d'allotement géant, suite logique à l'industrialisation des élevages et des abattoirs, n'est que de la poudre aux yeux des éleveurs !