Fruits et légumes : défendre les paysan.ne.s et en finir avec les distorsions de concurrence
Ce secteur, grand oublié des politiques agricoles, s'effondre : en six ans 29% des fermes fruitières françaises ont disparu et près de la moitié des fruits et légumes consommés en France sont désormais importés.
La majorité des produits importés provient de pays de l'Union européenne où les réglementations et pratiques sociales au rabais permettent d'obtenir un avantage-prix qui fausse le marché. Ces distorsions de concurrence sont mortifères pour le revenu des productrices et producteurs français et limitent toute marge de manœuvre pour une transition agricole ambitieuse.
C'est pourquoi, la Confédération paysanne propose l'instauration de prix minimum d'entrée sur le marché français, applicables à l'ensemble des fruits et légumes importés. Concrètement, pour chaque espèce, ne seraient admis sur le marché hexagonal que les lots dont le prix serait supérieur ou égal au prix de revient moyen en France, comprenant le coût de production et la rémunération paysanne.
Ce mécanisme permet de répondre à deux objectifs complémentaires : en France, stopper l'hémorragie qui frappe le secteur du fait de ce dumping social et relancer son développement sur des bases nouvelles ; en Europe, créer les conditions pour que les paysan.ne.s et les ouvriers agricoles des pays exportateurs obtiennent, eux aussi, une meilleure rémunération de leur travail dans une logique d'harmonisation par le haut des conditions économiques et sociales de production des fruits et légumes.
Ce mécanisme de protection du revenu des paysan.ne.s est techniquement simple d'application, nous demandons donc au Gouvernement de s'en saisir rapidement.
En téléchargement :
Propositions Fruits & Légumes