Abricots : quand Interfel attaque les circuits courts
Ce vote s'est fait avec la bénédiction des autres syndicats agricoles, pourtant prompts à dénoncer le « poids des normes », notamment lors de la dernière campagne aux élections chambres d'agriculture. Ces obligations, qui ont un intérêt en circuit long mais pas en vente directe, ne sont le fait ni du législateur français, encore moins de la Commission européenne, mais bien de l'interprofession.
Ces dispositions constituent une attaque contre la vente directe, véritable îlot de survie pour de nombreux producteurs qui tentent d'échapper au marasme des circuits longs. Elles vont en effet entraîner une augmentation du temps de travail et des investissements supplémentaires inutiles.
Cette décision a aussi été rendue possible par l'incapacité des pouvoirs publics à prendre des mesures qui améliorent réellement le revenu des paysan-ne-s. En effet, le gouvernement s'est contenté d'augmenter la part d'activité non agricole, dont notamment l'achat-revente de fruits et légumes, dans l'activité autorisée des paysan-ne-s.
Les détaillants trouvent ainsi, grâce à cette décision d'Interfel, l'occasion de voir contenter leur demande d'étendre cette norme à la la vente directe. Après l'abricot, faut-il craindre de nouvelles attaques contre les producteurs de fruits et légumes ?