Home > Actualités > Comptes de la Nation : à quand la fin de la mise en concurrence ...
Partager sur :
AGRICULTURE ET ALIMENTATION
04.07.2019

Comptes de la Nation : à quand la fin de la mise en concurrence de toutes les agricultures ?

La publication des comptes de l'agriculture de la Nation (CCAN) pour 2018 confirme la tendance à la baisse de la production française, toutes filières confondues en résultats bruts. Parmi les cinq grands pays agricoles d'Europe de l'Ouest, le système agricole français sort comme le moins performant, notamment en système laitier et céréalier. L'Italie, avec des systèmes de distribution différents, des exploitations plus petites et une agriculture biologique plus développée, s'en sort nettement mieux.

Dans le lait, avec des volumes en diminution (-0,3%), les prix progressent, de fait, mais timidement (+1,1%), très loin de l'inversion promise par le gouvernement via la loi Egalim. En fruits et légumes, la baisse de la production se poursuit... Jusqu'où ? Quant aux viandes, la valeur globale diminue du fait notamment de la crise du porc. En viande bovine, la baisse des volumes (-1,2%) va s'accentuer si l'accord de libre-échange avec le Mercosur* est définitivement ratifié.

Encore une fois, la livraison de ces chiffres en globalité doit être améliorée et affinée pour obtenir des données dignes de ce nom se distinguant par exemple par taille de fermes, par modèle de production (conventionnel, bio, conservation…), par système de vente, ce qui permettrait de comparer les systèmes.

Si en 2018, la valeur de la production enregistre une hausse de 5,7 points, celle-ci est due essentiellement aux bons résultats du secteur viticole. Quant à la courbe du nombre d'actifs paysan-nes, elle continue de décroître, confirmant l'inefficacité des politiques publiques des gouvernements successifs co-construites par le funeste attelage FNSEA*-JA*.

Au-delà des données chiffrées, la Confédération paysanne s'interroge : les décideurs publics vont-ils inlassablement continuer à mettre en concurrence toutes les agricultures, tant française que mondiale, au risque de faire disparaître celles et ceux qui produisent une alimentation de qualité et de proximité ?

Face à l'intensification des aléas climatiques, il est grand temps que l'argent public, de la loi de finances à la PAC*, serve une autre protection des paysan-nes et cesse de perpétuer des systèmes qui n'ont plus aucune pertinence. Les récentes décisions sur le Mercosur* et le CETA comme celle de confier la tête de la BCE à l'actuelle directrice du FMI, Christine Lagarde, montrent que les ultra-libéraux n'ont pas l'intention de changer de système.
 

TROUVEZ UNE CONF'
CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Mentions légales
Copyright 2018 - Tous droits réservés - Confédération paysanne
104 Rue Robespierre, 93170 Bagnolet - Tél +33 1 43 62 04 04