AGRICULTURE BIOLOGIQUE : NOS POSITIONS
Le mode de production vers lequel on doit tendre
L'objectif de la Confédération paysanne est de mettre en place un cadre politique qui permette de généraliser l'agriculture paysanne, c'est à dire des pratiques d'agroécologie paysanne cohérentes avec le cahier des charges de l'agriculture biologique, débarrassée des pesticides et intrants de synthèse et sans OGM, mais aussi des pratiques qui vont au-delà du cahier des charges : maintien du taux de matière organique des sols, préservation de la biodiversité, économie d'énergie etc. Et surtout une agriculture qui respecte nos fondamentaux sociaux : des paysan·ne·s nombreux·ses, heureux·ses et justement rémunéré·e·s.
En attendant, l'agriculture biologique est une des voies qui peut permettre aux paysan·ne·s d'avancer vers une agriculture respectueuse des femmes, des hommes, et de l'environnement. Pour cela, tous les leviers disponibles doivent être mobilisés pour encourager son développement : aides à la conversion et au maintien, fléchage de l'aide alimentaire vers les produits bio, approvisionnement de la restauration collective, soutien aux organismes de recherche et de développement de l'agriculture biologique, préservation d'un cahier des charges exigeant, structuration de filières territorialisées.
Revendications
Des aides ambitieuses et équitablement réparties
Les aides au maintien et à la conversion sur 5 ans doivent être maintenues et ouvertes sur l'ensemble du territoire national. Leur financement peut en particulier être assuré par un transfert supplémentaire du 1er vers le 2nd pilier.
D'autre part la mise en place technique des aides est une catastrophe, les paiements en retard sont inacceptables, ces défaillances doivent cesser.
Un cahier des charges exigeant
Le cahier des charges européen qui s'appliquera en 2021 doit rester celui d'une bio exigeante : maintien des contrôles annuels, interdiction des pratiques « hors sol », limitation des dérogations pour les semences et animaux jeunes non bio.
Aide aux organisations de producteurs spécifiques de l'agriculture biologique :
- renforcer le lien producteur-consommateur par une politique de soutien aux organisations économiques (GAB, GRAB, coopérative bio etc.)
- continuer à affirmer l'impossible coexistence entre les semences bio et OGM ;
- soutenir toutes les initiatives qui vont dans le sens d'une agriculture paysanne et biologique qui prennent en compte la relocalisation des productions, les critères sociaux, la cohérence des systèmes agraires, le lien avec la société
Mise en place d'une réelle volonté de recherche publique avec un financement public pour permettre une recherche indépendante axée sur les besoins exprimés par les producteurs et productrices biologiques.
Favoriser un accès à toutes et tous à une alimentation saine et de qualité :
- Au minimum 30% de produits bio et locaux dans la restauration collective en 2022
- Flécher une partie importante de l'aide alimentaire vers des produits bio et en circuit court