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COMMUNIQUE DE PRESSE

Solidarité avec la présidente de FENSUAGRO menacée de mort en Colombie

24.11.2020

Quatre ans après la signature des accords de paix en Colombie, la présidente du syndicat FENSUAGRO en Colombie, Elsa Nury Martínez est victime de menaces de mort de la part du groupe paramilitaire Aguilas Negras - Bloque Capital. Membre de la Commission internationale de coordination de La Via Campesina, dont fait partie la Confédération paysanne, Elsa Nury Martínez s'est vu infliger avec sa famille l‘ordre d'abonner leur territoire sous peine de mort.

Ce fait s'ajoute à une série de violations des droits de l'homme commises contre cette organisation paysanne, telles que des menaces, du harcèlement, des disparitions forcées, des déplacements et des meurtres. Ni l'État colombien ni la communauté internationale ne garantissent la sécurité et la vie des dirigeant·e·s paysan·ne·s, indigènes et communautaires en Colombie, comme ils s'y étaient engagés dans les Accords de Paix, entre le gouvernement colombien et les FARC, signés le 24 novembre 2016. Depuis cette date, 251 dirigeant·e·s communautaires ont été tués en Colombie par des paramilitaires, 38 d'entre eux étaient membres du FENSUAGRO.

La Confédération paysanne s'associe à la dénonciation de ces graves atteintes à la vie et aux droits fondamentaux des personnes qui luttent pour les droits des paysan·e·s en Colombie. CommeLa Via Campesina, nous exigeons que le gouvernement colombien engage une enquête sur ces événements et prenne d'urgence des mesures de protection efficaces pour Elsa Nury Martinez et les autres dirigeant·e·s paysan·ne·s et communautaires menacé·e·s et harcelé·e·s par des groupes paramilitaires.

De même, nous demandons que les Nations unies, et en particulier l'UE* et ses États membres, en tant que garants de la mise en œuvre des accords de paix de La Havane, agissent immédiatement pour faire respecter la responsabilité du gouvernement colombien de protéger les dirigeant·e·s paysan·ne·s et communautaires menacé·e·s, et de respecter effectivement tous les engagements établis dans les accords.

Nous appelons également les organisations de la société civile européenne à faire pression sur les institutions nationales et internationales pour qu'elles réagissent en conséquence. Une action drastique est nécessaire pour protéger les défenseurs.euses des droits de l'homme et la communauté internationale doit intervenir pour assurer la vigilance, le suivi et le soutien nécessaires pour arrêter ce massacre.


Contacts :
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Jean-François PERIGNE - - tél: 07 87 69 16 80
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
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