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OGM
15.01.2021

Le Ministre de l'Agriculture Julien Denormandie semeur volontaire d'OGM illégaux

Lors de l'action "Endives OGM" au SIVAL en janvier 2020

Le tribunal de Perpignan a relaxé définitivement le 17 décembre dernier un faucheur et reconnu que « la réglementation européenne exige donc que les Etats et les professionnels (…) soient transparents », que le principe de précaution impose la transparence et qu'il doit être mis en œuvre à un niveau élevé. Le tribunal reconnait qu'un faucheur a agi en état de nécessité pour protéger des intérêts généraux essentiels immédiatement mis en danger par la culture.

Or, dans un entretien au groupe Réussir du 7 janvier rendu public aujourd'hui, le Ministre de l'agriculture sort de son mutisme pour déclarer que la France se refuse d'appliquer les décisions de justice de la CJUE et du Conseil d'Etat concernant les VRTH et les nouveaux OGM. Pire, le Ministre dit vouloir les exonérer de la réglementation sur les OGM !

« Les NBT (nouvelles techniques de modification génétique) ce ne sont pas des OGM, estime Julien Denormandie cité dans Agrafil. Ce sont des technologies qui permettent d'accélérer la sélection végétale. Cette technologie permet de faire apparaître plus tôt une variété qui aurait pu apparaître naturellement à un moment donné, et c'est très bien. C'est très différent d'un OGM, qui est d'abord une plante – et non une technique – obtenue en allant chercher un gène d'une espèce pour la transférer dans une autre, ce qui n'arrive pas dans la nature ».

Cette déclaration scandaleusement mensongère représente un alignement total sur les positions du lobby semencier qui n'attend qu'une déréglementation totale de toutes les variétés issues de ces nouvelles technologies OGM, pour les imposer dans les champs des paysan.nes et l'assiette des consommateurs.trices.

Pour rappel, la Cour de Justice de l'Union Européenne dans son arrêt de juillet 2018 a confirmé qu'il s'agit bien d'OGM, et que ces variétés doivent être réglementées comme tels, c'est-à-dire soumises à évaluation, et en cas d'autorisation, à une traçabilité et à un étiquetage. La Cour avait également fait valoir que les risques associés à ces techniques étaient comparables à ceux des OGM transgéniques.

Julien Denormandie n'ignore pas par ailleurs que la France est actuellement dans l'illégalité pour refuser encore d'appliquer les injonctions que lui impose l'arrêt pris par le Conseil d'État le 7 février 2019, ceci afin d'appliquer en droit français les décisions de la CJUE.

La Confédération paysanne exige un démenti formel et un rappel à la loi au plus haut sommet de l'État.

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