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ELEVAGE PLEIN AIR
12.05.2021

Influenza aviaire : lueur d’espoir pour les élevages plein-air traditionnels

Suite à la réunion présidée hier par le Ministre de l'agriculture, le discours qui veut faire croire aux éleveurs et éleveuses de volailles et à l'ensemble des citoyens, que l'élevage plein-air traditionnel est le responsable des crises à répétition liées à l'influenza aviaire, a du plomb dans l'aile.

En effet, la présentation du rapport de l'ANSES*, détaillant les premiers éléments de connaissance sur de la crise de cette année, indique qu'il y a bien un ensemble de facteurs de risque qu'il faut maîtriser afin de diminuer la virulence de ces épidémies. Les foyers avec introduction primaire par la faune sauvage sont, sans surprise, très peu nombreux : 3 foyers sans diffusion dans l'ouest dans des élevages claustrés consécutifs à des défauts de biosécurité et 2 foyers issus d'élevages avec animaux sur parcours. Le foyer des Landes, situé en ZRP[1], est probablement à la base de la diffusion dans le Sud-Ouest (celui des Hautes-Pyrénées en revanche n'a pas diffusé). Le seul foyer d'introduction du virus par la faune sauvage par un oiseau posé sur les parcours, concerne bien un élevage de canards prêts à gaver non autarcique. Un élevage avec des animaux claustrés et d'autres sur parcours, qui aurait abusé du système de dérogation et diffusé largement le virus. Il est clair que le seul fait d'avoir des animaux à l'extérieur ne peut expliquer ni le démarrage ni l'amplification de cette épidémie.

Pour ces raisons, les scientifiques et le Ministre reconnaissent donc le besoin de maintenir une possibilité de sortie des animaux en fonction des espèces et des zones. Il est également préconisé d'adapter l'obligation de claustration aux différents modèles de production suite à une analyse fine des risques. Sur l'ensemble de ces points, nous resterons vigilants pour que ces mesures restent proportionnées au risque et qu'elles se construisent autour d'une obligation de résultats, afin que tous les modèles de production, les consommateurs et le bien-être animal soient respectés.

Nous saluons la volonté limpide de baisser drastiquement la densité sur les zones à risque, densité qui est explicitement reconnue comme un élément essentiel de diffusion de cette épidémie. De plus, il est demandé d'accroitre la biosécurité des flux et en particulier sur certains points identifiés comme faibles, comme celui de l'équarrissage. Enfin, nous sommes satisfaits de la volonté de l'Etat de reprendre enfin en main la question des bases de données, élément essentiel dans la gestion des crises de ce type.

Les épidémies d'influenza aviaire, ne peuvent pas devenir l'excuse pour nier les spécificités des différents modèles de production. Elles ne doivent pas devenir un levier dans le but de faire disparaître l'élevage plein-air traditionnel. Tous les modèles de production doivent exister, dans un respect mutuel. Chaque exploitation doit être en mesure d'agir sur les facteurs de risque qui lui sont propres, de manière proportionnée au risque, de sorte à maintenir un haut niveau de qualité des produits et de bien-être des animaux.


[1] Il s'agit d'élevages situés en zones dites à risque particulier (ZRP), proches de zones humides où la faune sauvage s'établit à cette période de l'année.

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