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CALAMITÉS AGRICOLES
11.09.2021

Aléas climatiques et résilience: le choix insensé des assureurs privés pour y parvenir !

Le Président de la République vient d'annoncer, en pleine campagne à l'ouverture de la fête des JA*, le détail de la réforme de l'assurance agricole face aux aléas climatiques. Nous sommes partisans d'une réforme. La multiplication des aléas climatiques, impossible à ignorer, nécessite d'améliorer à la fois les indemnisations, la gestion des risques climatiques et la résilience des fermes. Les aléas climatiques se multipliant, le coût des indemnisations est logiquement de plus en plus élevé. Mais ce n'est surtout pas aux assureurs privés qu'il faut en confier la gestion !

Le Président de la République vient d'annoncer, en pleine campagne à l'ouverture de la fête des JA*, le détail de la réforme de l'assurance agricole face aux aléas climatiques.

Nous sommes partisans d'une réforme. La multiplication des aléas climatiques, impossible à ignorer, nécessite d'améliorer à la fois les indemnisations, la gestion des risques climatiques et la résilience des fermes. Les aléas climatiques se multipliant, le coût des indemnisations est logiquement de plus en plus élevé. Mais ce n'est surtout pas aux assureurs privés qu'il faut en confier la gestion !

Il est annoncé un « doublement » des fonds publics mobilisés, avec une enveloppe de 600 millions d'euros, en lieu et place des actuelles « calamités agricoles ». Mais il est inadmissible que dans ce futur fonds, les « non assurés » soient moinsbienindemnisés par l'État que « les autres ». C'est la prime aux assuré.es, donc à celles et ceux qui ont déjà les moyens de le faire !

Les assureurs devront s'engager dans des « expérimentations » pour construire des contrats d'assurance pour des publics non couverts actuellement, comme les arboriculteurs.trices et les fermes diversifiées. Sur le papier cela paraît séduisant. Mais les assureurs ne sont pas des philanthropes et agissent au sein d'un marché libéral et concurrentiel. De plus, il sera laissé à leur appréciation de décider quels territoires et quelles productions sont trop risqués pour avoir droit à un contrat d'assurance. D'où le risque de voir nos paysages profondément modifiés sur des objectifs de rentabilité.

Pourquoi ne pas avoir consacré cet argent public à la création d'un fonds mutuel et solidaire, comme nous le proposons, plutôt que d'imposer un intermédiaire de plus qui devra forcément y retrouver sa part de bénéfice ? Un fonds mutuel et solidaire qui mette à contribution l'aval et l'amont - filières, industriels et distributeurs - eux qui sont les premiers bénéficiaires économiques du maintien d'une agriculture en France. 

Offrirainsi la gestion des risques climatiques aux assureurs privés, ce n'est ni de la solidarité, ni un gage d'économie et d'efficacité pour les producteurs et productrices les plus impactés mais le choix dangereux d'une idéologie libérale.


En téléchargement :

    Le détail de notre proposition de fonds mutuel et solidaire
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