Les clauses miroir c’est bien, arrêter de signer des accords de libre-échange c’est mieux !
Oui, il faut absolument réviser le commerce international pour protéger la souveraineté alimentaire de tous les peuples, les droits des paysans.nes et le climat. Mais pourquoi négocier depuis 4 ans des accords de libre échange avec les règles actuelles et ne les dénoncer qu'à 6 mois de l'élection présidentielle ! Ni la réforme de la PAC*, soutenue par la France, ni le plan de relance ne remettent en cause le modèle d'agriculture exportatrice.
La France s'engagerait-elle, par exemple, à ne plus importer de soja OGM ? Les promesses n'engagent que ceux qui les croient, dit l'adage. Il s'agit d'un jeu de dupes sachant que dans le même temps la France applique le CETA sans l'avoir ratifié au Parlement et ne s'oppose pas à la poursuite des discussions pour de nouveaux accords de libre-échange.
Poser cette question sur le seul terrain du libre-échange international évite en outre de s'attaquer à la mise en concurrence déloyale intra-européenne et à la non régulation des volumes qui livrent les paysan.nes à la guerre des prix. Pourtant, sur ce sujet, les 27 de l'UE* ont les moyens d'agir et rapidement. Ce serait un cheval de bataille ambitieux pour la présidence française de l'UE* dans trois mois !