Notre guide eau

La problématique de la gestion quantitative de l'eau et de sa disponibilité pour l'agriculture a pris une ampleur considérable ces dernières années sous l'effet de l'accélération du changement climatique. Celui-ci modifie radicalement la répartition annuelle des précipitations, avec des périodes de sécheresse et de canicules de plus en plus fréquentes et longues. Les dernières sécheresses dites «du siècle» - 2019 et 2022 - ont encore accentué l'urgence de proposer des solutions durables pour l'agriculture à cette évolution. Toutes les régions et toutes les productions sont concernées, depuis les alpages en montagne jusqu'aux productions maritimes. Cette situation nouvelle ira en s'amplifiant si l'on encroit les prévisions du GIEC** dont les scénarios les plus catastrophiques sont, chaque année, pulvérisés par des records météorologiquesinédits partout dans le monde.
Face à ce constat et à l'affirmation acceptée par toutes et tous que l'agriculture ne peu pas se passer d'eau, nous avons vu alors apparaître des solutions et un vocabulaire pernicieux pour mettre en avant des fausses solutions de court terme, à grand coup d'argent public, n'apportant aucune avancée réelle à la nécessaire évolution du système agricole dominant.
Les mensonges et approximations des tenants de l'irrigation «à tout prix» sont multiples. La notion de substitution et l'idée qu'il y aurait à certaines saisons de l'eau en excès sont cependant remises en cause par d'éminents hydrologues. Tout comme la possibilité et l'utilité de la stocker.
Malgré cela, la volonté de développer partout sur le territoire le principe de stockage dit «des bassines de substitution» (plus de 2000 projets dans les cartons, touchant toutes les régions) persiste. La lutte conjointe des collectifs intergénérationnels regroupant citoyen·nes, environnementalistes, confédéré·es, élu·es, fortement médiatisée depuis les grandes manifestations anti méga-bassines vise à obtenir un moratoire et à remettre l'ensemble des acteurs autour de la table.
Aussi, autant sur leurs fermes que dans leurengagement syndical, les paysan·nes sont de plus en plus confronté·es dans leur territoire à la question de l'accès à l'eau, sa répartition et son utilisation dans un cadreréglementaire et organisationnel complexe.
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Guide Eau