Augmentation de 25 € la tonne de lait : un soulagement ponctuel, mais qui ne règle rien
Nous demandons aux transformateurs une rémunération du lait qui inclut aussi le travail des producteurs. Nous nous indignons de la clause interdisant la revendication syndicale contenue dans le dispositif proposé par le médiateur des relations commerciales agricoles. Nous n'accepterons jamais un tel chantage.
Pour éviter l'embrasement des campagnes comme en 2009, transformateurs et gouvernement, avec la FNSEA*, n'ont eu de cesse de montrer la distribution comme seule responsable du prix du lait. C'est honteux ! Il n'est pas question pour nous d'exonérer la distribution de ses responsabilités, mais le prix du lait à la production est fixé par les variations des cours mondiaux des produits industriels, sans lien avec la valorisation en GMS. Il devenait indécent de ne pas répercuter ces hausses, mais cette revalorisation ne fait qu'éponger une partie des augmentations du coût de l'alimentation et ne sauvera pas l'élevage.
La Confédération paysanne réclame aux pouvoirs publics la mise en place de réformes structurelles qui permettent de faire payer à nos acheteurs le lait à son véritable coût de production. Nous espérions que le gouvernement prendrait ces décisions indispensables au vu de la gravité de la situation des éleveurs. Nous l'encourageons vivement à prendre les mesures nécessaires pour que les producteurs ne soient plus sacrifiés sur l'autel du libéralisme.