Tuberculose bovine : enfin un pas dans la bonne direction
Davantage d'élevages – jugés moins à risque – pourront avoir accès à un protocole d'abattage partiel, en alternative à l'abattage préventif de la totalité du troupeau. De plus, le protocole sera plus juste : seuls les animaux réagissant aux tests de la tuberculose bovine seront abattus.
Pour la Confédération paysanne, deux problèmes restent non résolus : d'abord, nous avons besoin d'accélérer les travaux de recherche pour parvenir à des tests enfin fiables et éviter l'abattage d'animaux sains, mais aussi pour construire l'immunité de nos animaux. Ensuite, l'État doit mettre davantage de moyens dans la connaissance et la gestion de la faune sauvage, notamment les blaireaux et les sangliers – ces derniers étant par ailleurs responsables de dégâts considérables sur les cultures et vecteurs d'autres maladies comme la peste porcine africaine ou la brucellose.
Le Ministère de l'agriculture fait aujourd'hui un pas dans la bonne direction. Jusque-là uniquement orientée vers l'objectif de maintenir le « statut sanitaire de la France », sésame pour l'export de viande et de produits laitiers, la politique de gestion de la tuberculose bovine tient enfin compte des besoins des éleveur·euses.
Mais nous resterons vigilants : nous continuerons d'accompagner toutes les paysan·nes faisant face aux effets délétères des politiques sanitaires sur l'élevage paysan. Cette victoire en appelle d'autres : ce que nous avons obtenu sur la tuberculose bovine, nous l'obtiendrons pour la dermatose nodulaire contagieuse !



SE CONNECTER



