En terminer avec les atteintes aux droits des paysans et des travailleurs !
Les témoignages des travailleurs migrants, dont une forte proportion est issue du milieu agricole, ainsi que des accompagnateurs sociaux, des militants antirascistes, et des associations paysannes rencontrées, confirment les pratiques illégales et mafieuses d'entreprises institutionnelles sur le territoire européen (coopératives de travail, sociétés de prestations de service, sous-traitants, etc.). Logements insalubres, « ghettoïsation », heures et jours travaillés non déclarés, revenus dérisoires, soins inaccessibles... tout participe au désespoir et au sentiment d'abandon de ces populations migrantes et majoritairement jeunes.
Cela n'est en rien une fatalité !
La Confédération paysanne demande aux pouvoirs publics :
- de faire cesser ces discriminations et ces atteintes aux droits fondamentaux des femmes et des hommes migrants ;
- de garantir un rapport au travail acceptable pour tous les travailleurs de l'agriculture et de l'agro-alimentaire (harmonisation européenne du droit du travail, conditionnalité sociale des aides, contrôle) ;
- de stopper cette politique systématique de soutien à la concentration des bassins agricoles à vocation de production de masse à bas prix pour l'exportation ;
- de soutenir une agriculture paysanne dans laquelle ses acteurs trouveront, en Europe et dans le monde, l'espoir et la dignité.
La Confédération paysanne et ses partenaires européens poursuivront avec détermination leurs actions pour faire connaître ces réalités et défendre les travailleurs de la terre.