Des mesures d’urgence sans remise en cause
Nous avions réclamé des soutiens spécifiques aux hommes et femmes, ainsi qu'à leurs familles, fortement impactés par la crise. Nous saluons donc le financement, à hauteur de 4 millions d'euros, d'un service de remplacement pour faire face aux situations d'épuisement professionnel. Par ailleurs, le ciblage des aides en fonction de la baisse d'EBE et non plus seulement du taux d'endettement est une avancée, tout comme l'accès simplifié à la Prime d'activité et au RSA* socle.
Cependant, en misant essentiellement sur le refinancement des exploitations, le Premier ministre poursuit la fuite en avant vers l'industrialisation des fermes, et continue à promouvoir les débouchés à l'export. Ces mesures vont continuer à fragiliser les fermes, exposant l'agriculture aux aléas du marché mondial. Or, c'est de régulation et de stabilité des marchés que les paysans ont besoin.
Ce système qui a mis les paysans dans le mur est donc une nouvelle fois conforté. Malgré quelques pansements sur les conséquences de la crise, on poursuit dans le même sens. A quand un plan pour une agriculture paysanne qui rémunère le travail et crée de l'emploi ?