Accord de libre échange entre l'Europe et le Maroc : votez non !
L’accord dit de « libre » échange aura des conséquences désastreuses pour l’agriculture paysanne au Maroc.
Aux député(e)s européens, Bruxelles, Strasbourg, 13 février 2012
La réforme laitière est faite pour l’industrie, pas pour les producteurs : VOTEZ NON !
L’accord de « libre » échange UE*-Maroc va à l’encontre de l’agriculture paysanne au Maroc et dans l’UE* : VOTEZ NON !
• Lait : la réforme proposée ne règle pas les problèmes à l’origine de la crise de 2009. Sans maîtrise publique de la production, le pouvoir de marché des producteurs ne sera pas renforcé. La production va continuer à se concentrer dans des élevages de plus en plus grands, de plus en plus industrialisés, au détriment d’une production familiale durable et du maintien de la production dans toutes les régions laitières d’Europe. Le dumping de nos excédents laitiers vers les pays tiers va continuer.
Quatre ministres de l’agriculture ont eu le courage au dernier Conseil agricole UE* de janvier d’exprimer leurs réticences devant la suppression des quotas laitiers en 2015. Si la réforme proposée est adoptée, la prochaine crise laitière sera devant nous. L’heure est à la régulation, pas à une contractualisation au service de l’industrie dans un marché dérégulé. Une autre politique laitière est indispensable, qui donne la priorité à la maitrise de la production – condition nécessaire pour un prix du lait stable et juste – et à une production laitière durable privilégiant les fourrages régionaux et liée au sol.
Si vous voulez défendre les producteurs de lait et les nombreux territoires à vocation laitière, nous vous demandons de ne pas voter cette réforme.
• Accord UE*-Maroc : l’accord dit de « libre » échange qui vous est proposé aurait des conséquences désastreuses pour l’agriculture paysanne au Maroc et dans l’UE*, en particulier dans le secteur des légumes, fruits, huile d’olive... (2) On ne peut sacrifier ces secteurs pour satisfaire aux intérêts des exportateurs de l’UE* dans les domaines industriels ou des céréales ! La délocalisation de la production alimentaire par des firmes européennes qui vont chercher en Afrique du nord des coûts salariaux très bas, des normes plus basses et des droits syndicaux faibles ne profite ni aux paysans et consommateurs des deux côtés de la Méditerranée. Elle ne profite qu’aux firmes d’amont et d’aval à la recherche des coûts de production les plus bas et des marges bénéficiaires les plus grandes.
Si vous voulez défendre les producteurs et les consommateurs des deux rives de la Méditerranée, si vous voulez le respect des droits humains, nous vous demandons de ne pas voter cet accord.
Nous comptons sur vous !