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PRÉDATEURS
16.01.2019

Chien de conduite : la centrale canine doit retrouver la raison !

Alors que la pression de la prédation sur les éleveuses et éleveurs n’a jamais été aussi forte ; que la réflexion lancée lundi par le Ministère de l’agriculture sur « l’avenir du pastoralisme à l’horizon 2035 » s’apparente à une mascarade gérée par des cabinets de consulting alors que ce travail ne peut se passer de l’expertise indispensable des services pastoraux, les récentes décisions de la Société centrale canine (SCC) mettent gravement en danger la sélection des chiens de conduite et de protection.

En voulant abroger la dérogation de confirmation au travail du Border collie ou en réduisant aux seuls critères esthétiques l'inscription au LOF* des chiens de protection, la SCC ne semble pas comprendre pas la finalité d'un chien de conduite ou de protection.

On ne peut occulter que ces races sont ce qu'elles sont et ont les caractéristiques qu'on leur reconnaît, uniquement parce qu'elles ont été sélectionnées par et pour les utilisateurs. C'est bien de leur utilisation, conduisant à sélectionner sur des aptitudes au travail, qu'a résulté l'attractivité de ces races.

Les chiens de conduite et de protection sont de formidables partenaires de travail indispensables pour maintenir l'élevage, le pastoralisme, la protection des troupeaux face aux prédateurs et aussi la réduction des risques d'accidents corporels (source MSA*).

À l'heure de l'explosion des dégâts dus aux loups et à l'introduction des ours et des multiples difficultés que connaissent les éleveurs-et éleveuses, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et exhorter la SCC à prendre dorénavant pleinement en compte l'avis des éleveurs utilisateurs dans la sélection des chiens qui leur sont destinés.

Sur le terrain, les éleveurs-euses sont soumis à des injonctions contradictoires et impossibles à tenir : cohabitation avec les prédateurs, les promeneurs, le voisinage et obligations pour indemnisations en cas d'attaques.

Par ailleurs, la Confédération Paysanne demande qu'un travail de fond soit mené AVEC les éleveurs et TOUS leurs représentants (Association Française du Border Collie, Fédération des Utilisateurs de Chiens de Troupeau, Confédération paysanne…) sur le statut juridique de ces chiens au sein des ministères concernés.

La Confédération Paysanne maintient que la sélection des races de chiens de conduite et de protection doit rester conditionnée aux aptitudes au travail via les tests de confirmation.

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