Peste porcine : la biosécurité doit être adaptée à tous les modes d’élevage
Si la France reste pour le moment indemne de cas de PPA, le Gouvernement prend les devants pour la filière exportatrice. La Confédération paysanne souhaiterait que la même détermination soit mise en œuvre à destination des élevages de plein air, notamment ceux en rotation. Pour ces élevages, les mesures de protection restent encore bien floues et incertaines, malgré nos propositions.
La Confédération paysanne refuse que les éleveurs fermiers de porcs, dont la production correspond aux attentes des consommateurs en termes de qualité et de traçabilité, fassent les frais de mesures de biosécurité éloignées des pratiques de terrainet de leur diversité.
Nous revendiquons une politique de résultats plutôt que de moyens : la biosécurité avec notamment la mise en place de clôtures électrifiées mobiles doit permettre de sécuriser les paysan-ne-s sans pour autant les obliger à des mesures inadaptées ou inatteignables. Ce qui aurait pour conséquence d'écarter les éleveurs de la biosécurité ou l'abandon du métier.
La Confédération paysanne exige, comme elle l'avait fait lors des épisodes de grippes aviaires ces dernières années, des politiques sanitaires qui protègent d'abord les paysan-ne-s, les consommateurs et les consommatrices sans devenir le bras armé de l'industrialisation du modèle agricole.