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BIOSÉCURITÉ
24.05.2019

Biosécurité : les élevages de porcs plein air sacrifiés ?

Sous la menace de l'épidémie de Peste Porcine qui a lieu en Belgique, la France a accéléré l'adoption de mesures préventives. Une instruction technique parue la semaine dernière précise ce que doivent être les mesures de protection des élevages plein-air notamment en termes de clôtures vis-à-vis des sangliers.

Alors que la Confédération paysanne a toujours contribué pour que tous les modes d'élevages soient pris en compte, force est de constater que le texte publié est en régression, y compris par rapport au premier brouillon qui avait été présenté.

En effet, cette instruction ne prévoit pas d'alternative au grillage fixe pour les élevages plein-air. La seule option est de séparer les mâles et les femelles pubères, ou de les stériliser. Il s'agit de mesures totalement inadaptées à la particularité des élevages porcins de plein air en rotation parcellaire, extensifs ou présents dans des zones difficiles.
Comment planter des clôtures fixes d'1m30 sur des terrains montagneux, calcaires et pour des exploitations de plusieurs dizaines d'hectares ? Ce sera proprement infaisable. Quant au coût d'un tel équipement (de 1 à 2 euros du mètre) nombre d'éleveur.euses ne seront pas en mesure de l'assumer.

A l'occasion de la réunion du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) organisé ce jeudi à la DGAL*, la Confédération paysanne a réitéré sa proposition de mener une expérimentation afin de valider des moyens de protection adaptés à ces modes de production. Cette possibilité a été rejetée sans aucune explication.

Ces nouvelles obligations, qui concerneront tous les élevages professionnels dès lors qu'un seul cochon sera commercialisé, doivent entrer en vigueur en 2021. Cette échéance doit nous laisser le temps de retravailler en vue d'aboutir à des mesures de biosécurité adaptées à la diversité de l'élevage et de la production porcine.

Le Ministre de l'Agriculture doit reprendre ce dossier. Il en va de la survie et de l'existence de ces éleveur.euses sur notre territoire. Éleveurs et éleveuses qui ont fait le choix de productions extensives adaptées à leur milieu, aux attentes sociétales et en plein accord avec le besoin de transition et de relocalisation de l'agriculture.

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