Gestion des risques en arboriculture aux mains des assureurs
Les assurances ne conviennent pas à l'hétérogénéité des fermes, notamment aux fermes ayant des productions diversifiées, à forte valeur ajoutée. Comme l'ont montré les réunions de concertation en 2017 au ministère, les assurances multi-risques climatiques ne sont pas adaptées à l'arboriculture puisque beaucoup trop couteuses (1500 €/ha de prime d'assurance). Seules les plus grandes exploitations semblent y trouver leur compte. Les assureurs refusent même de couvrir l'arboriculture sur certains territoires, les productions jugées trop diversifiées ou encore les petites fermes. Il y a une vraie inégalité dans l'accès à l'assurance et à son subventionnement sur fond public.
Le ministre a proposé fin 2019, de mener des groupes de travail sur la gestion des risques, pour explorer toutes les possibilités. Mettre dans la main des assureurs le groupe sur l'arboriculture montre un parti pris dès le départ : les arboriculteurs devront avoir recours aux assurances, la possibilité d'un fonds mutualiste et solidaire est écartée d'office.
La Confédération paysanne dénonce l'angle de travail imposé par ce copilotage et le désengagement de l'État de ses responsabilités. Le ministère doit reprendre le suivi de ces groupes de travail et mettre en place les outils les plus adaptés à la diversité des fermes françaises.