Accaparement de terres et renchérissement du prix du foncier générés par l'apport en cultures dites « principales » dans les méthaniseurs (en théorie limitées à 15 % de l'approvisionnement).

Accaparement de la ressource en eau pour la production des CIVE (Cultures intermédiaires à vocation énergétique).

Maintien des animaux en bâtiments afin de maximiser la récupération des effluents, générant ainsi un risque de disparition de l'élevage plein air et de hausse des coûts de production.

Perte d'autonomie des paysan·nes confronté·es à l'obligation de faire tourner l'unité pour qu'elle soit rentable et ainsi pour rembourser les emprunts contractés.

Impact de la méthanisation sur le cycle du carbone : en empêchant le retour du carbone au sol, la méthanisation n'est-elle pas contre-productive ? Le digestat n'a pas vocation à remplacer l'engrais de synthèse : il vient se substituer au fumier. Le carbone dégagé sous forme de méthane est ainsi définitivement extrait des sols.

Risques générés par l'épandage de digestat sur la pollution azotée (une grande partie de l'azote étant sous forme ammoniacale, donc soluble et volatile), mais aussi la persistance de résidus médicamenteux en l'absence de contrôle sur l'hygiénisation des digestats.

Imperméabilisation des surfaces nécessaires à la construction des unités de méthanisation.
Nuisances générées par les transports incessants d'intrants et de digestats ; impact sur l'acceptabilité des élevages par les riverain·es.

Mettre en place un moratoire sur les projets de méthanisation.

Mettre fin aux subventions des installations de méthanisation à partir des fonds publics destinés à l'agriculture.

Limiter drastiquement et contrôler les apports de matières végétales quelles qu'elles soient (cultures principales, intermédiaires, coproduits, prairies...) dans les méthaniseurs.

Continuer la recherche d'expérimentation afin de construire un modèle économique et technologique de méthanisation à la ferme compatible avec l'Agriculture paysanne, qui n'existe pas actuellement.