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COMMUNIQUE DE PRESSE

Biosécurité porcine : il y a urgence pour les élevages plein air

18.01.2021

La Confédération paysanne AURA a organisé, ce lundi, une ferme-ouverte en Isère afin d'illustrer les importantes difficultés rencontrées par les éleveurs et éleveuses de porcs plein air. Depuis début 2021, de nouvelles mesures de biosécurité s'appliquent en réponse aux risques de peste porcine en France.

Cette initiative a rassemblé sur la ferme du Perroux, à Villeneuve de Marc, des représentants de la DRAAF, de la DDCSPP, de la Chambre d'agriculture, le sénateur de l'Isère Guillaume Gontard, la députée de l'Isère Monique Limon, des vétérinaires du GIE Zone Verte, des représentant.es des AMAP, de Terre de Liens et des paysan.nes, dont le porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod, afin de constater sur le terrain la nécessité de faire évoluer la réglementation aujourd'hui en vigueur.

Malgré les très nombreuses interpellations et propositions de la Confédération paysanne depuis deux ans, les mesures de biosécurité restent totalement inadaptées aux élevages de nos territoires.

La question des clôtures restent toujours en suspens et la saisine de l'Anses sur les clôtures mobiles toujours retardée. Or, les systèmes de clôtures pour les parcs à cochons ne sont pas adaptés et sont responsables de l'arrêt de l'élevage porcin dans les systèmes extensifs, en zone boisée ou pentue. Aucun système de clôture mobile n'est actuellement validé pour les troupeaux où les femelles ne seraient pas stérilisées.

D'autres mesures de biosécurité restent également fortement pénalisantes : multiplication des sas sanitaires, désinfection après enlèvement des animaux ou sans problème sanitaire particulier, établissement d'un zonage de l'exploitation alors que souvent les zones publiques et d'élevage sont imbriquées...

Ces mesures sont d'autant moins bien vécues que les fermes de plein air sont les premières impactées. Le système agro-industriel, qui multiplie pourtant les déplacements lointains voire transnationaux entre les lieux d'élevage, d'abattage et de transformation, n'est quasiment pas impacté. Aucune nouvelle réglementation sanitaire ne s'impose aux chasseurs (hors zone réglementée) concernant la gestion des sangliers, principaux vecteurs potentiels du développement de la maladie sur nos territoires. Nous souhaitons à minima une coopération sans faille avec les chasseurs pour protéger au mieux les élevages !

Ces enjeux de biosécurité pour la peste porcine, comme pour la grippe aviaire, ne doivent pas devenir un rouleau compresseur des élevages de plein air au profit de l'industrialisation de l'élevage. A titre d'exemple, suite au nouvel épisode de grippe aviaire, les autorités incitent les producteurs.trices de volailles plein air à construire des bâtiments, via les financements du plan de relance, pour claustrer les animaux ! Une aberration alors que l'élevage de plein air est fortement plébiscité par les consommateurs.trices, et que ses performances environnementales, économiques et sociales sont reconnues.

Si les éleveurs.euses d'AURA sont toujours prêts à échanger pour faire évoluer les outils, ils sont aussi déterminés à résister et combattre si ces derniers n'évoluent pas !


Contacts :
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
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