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COMMUNIQUE DE PRESSE

Bien-être animal : un levier positif de mutation, pas une contrainte à financer par les seul.es consommateurs.trices

16.09.2021

En affirmant lors du Space* 2021, qui s'achève ce jeudi à Rennes, « que c'est à la société de payer la facture de ce qu'elle demande aux agriculteurs en termes de bien-être animal », le Ministre de l'agriculture Julien Denormandie adopte une position partielle, corporatiste et segmentée. Une position également irresponsable qui va creuser l'écart entre celles et ceux qui pourront choisir une alimentation dite de qualité et qui cherche à monter en gamme et une autre partie qui n'aura qu'à manger ce qu'on lui impose et qu'on continuera à stigmatiser pour cela.

Le Ministre nous dit aussi en creux que le « bien-être animal » (BEA) est une contrainte pour les agriculteurs.trices et un frein pour les modèles de production.

Or la bientraitance des animaux peut s'inscrire dans le schéma d'une nécessaire transition agricole, en adéquation avec les enjeux environnementaux. En conséquence, l'indispensable évolution de notre considération envers les animaux peut et doit être, un levier positif de mutation.

Pour cela, les changements de pratiques doivent être issue d'une approche globale, prenant en compte les savoir- faire paysans, le lien production / alimentation, l'emprunte territoire de l'élevage, l'apport scientifique sur le comportement animal, le bien-être et la rémunération des éleveurs.

L'approche du BEA normée comme engagée actuellement, qui s'appuie sur la capacité d'adaptation des animaux aux contextes d'élevage, promue par une partie de la profession sous l'égide du syndicat majoritaire, ne fait qu'entretenir des modèles intrinsèquement incompatibles avec une prise en compte effective de la considération animale.

Les fausses solutions orientées par l'enrichissement du milieu, l'amélioration high-tech des bâtiments et outils d'élevage sont un cheval de Troie pour l'agro-business et l'industrie.

Nous pensons, à la Confédération paysanne, que la bientraitance animale est un moyen et la conséquence d'un changement de modèle agricole en général et de l'élevage en particulier.

Il est à noter quand même la cohérence et la constance du Ministre de l'agriculture, puisque cette posture sur le BEA ne contredit en rien le travail de statut-quo qu'il a mené sur la réforme de la PAC*, jugé par de nombreux experts comme  «  une occasion manquée de contribuer aux objectifs environnementaux ».


Contacts :
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Stéphane GALAIS - représentant du groupe de travail des relations humain-animal - tél: 06 81 27 74 56
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
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