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COMMUNIQUE DE PRESSE

Hausse des populations Grands prédateurs : à budget constant ce sont les éleveurs·euses qui vont en pâtir

27.06.2022

L'Office français de la biodiversité a annoncé, ce lundi, lors de la réunion du groupe national loup, une forte augmentation de la population atteignant les 921[1] loups. En France, le nombre de départements concernés par des attaques a été quasiment multiplié par 5 en 10 ans[2]. Des loups erratiques ont été observés ces derniers mois en Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et en Centre Val de Loire. Toutes les régions seront concernées dans les dix ans à venir, pourtant le Ministère de l'agriculture s'entête à évoluer à budget constant.

Ces constats alarmants doivent conduire le Ministère de l'agriculture à donner aux éleveurs·euses les moyens pour anticiper leur protection. Parce qu'il n'y a pas d'élevages plus sensibles que d'autres, la Confédération paysanne a obtenu en 2019 la mise en place du Cercle 3, qui permet aux éleveurs·euses des fronts de colonisation d'anticiper l'arrivée des loups par le biais de réunions d'information, de formations, d'achat et d'entretien des chiens de protection. Nous avons en effet le devoir d'informer et de former les éleveur·euses pour limiter la casse, mais il faut au moins deux ans pour qu'un chien de protection soit apte à défendre le troupeau.

La Confédération paysanne demande donc à nouveau la mise en place du Cercle 3 sur l'ensemble du territoire national dès 2023. Si nous avions été écoutés, en 2022, neuf départements[3] auraient pu bénéficier de ce Cercle 3, dont le Lot, concerné ces derniers jours par de multiples attaques sans moyen de protection.

S'agissant des prélèvements, le nombre maximal autorisé va passer de 118 à 174 individus en 2022. Cependant les éleveurs·euses de bovins, considéré.es comme « non protégeables », n'auront pas de financement pour la protection et devront attendre d'avoir une attaque pour obtenir un droit de tir de défense. Ce n'est pas acceptable. La Confédération paysanne veut donc que les prélèvements de loups soient effectués en fonction des dégâts aux troupeaux et non dans un cadre de gestion de l'espèce. L'objectif central des prélèvements doit être la baisse de la prédation.

S'agissant de la population ours, la réunion du Groupe « Pastoralisme et Ours » du 24 juin a confirmé son augmentation : au moins 70 individus, avec un doublement attendu pour 2028-2029. Il est donc plus que jamais nécessaire de se tourner vers l'avenir et travailler le fond du dossier. La Confédération paysanne a été entendue sur certains points - renfort des moyens sur les foyers de prédation, paiement des indemnisations des pertes directes aux éleveurs effectif en 2023, pérennisation de l'arrêté effarouchement - nous demandons la mise en place d'un appel à projets de recherche appliquée. Il est urgent de mieux connaître les ours et leurs interactions avec les bergers et les troupeaux. Dans ce cadre, une expérimentation du piégeage non létal pourrait être conduite, en vue d'équiper un ou deux ours de colliers GPS dans les foyers de prédation.


[1] Bilan du suivi hivernal de la population de loups en France pour l'hiver 2021/2022.

[2] 40 départements concernés par des attaques en 2021 contre 9 en 2010.

[3] Lot, Charente, Vienne, Indre, Cher, Loiret, Seine-et-Marne, Marne et Aisne.


Contacts :
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Vincent DELMAS - Secrétaire national - tél: 06 07 69 36 25
Annabelle WURBEL - Commission prédation - tél: 06 82 42 86 39
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
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