COMMUNIQUE DE PRESSE
FCO : les éleveuses et éleveurs doivent être soutenus sans attendre !
31.07.2024
La recrudescence brutale de FCO* dans le Sud-Ouest (Ariège, Aude et Pyrénées-Orientales) touche de nombreuses fermes d'élevage, y compris sur des animaux en estives.
Le changement climatique exacerbe la diffusion de cette maladie animale vectorielle, transmises par des moucherons.
Les impacts sont déjà dramatiques sur certains troupeaux ovins et de ruminants avec des pertes directes (mortalité) et indirectes (reproduction, lactation...) qui compromettent l'élevage à court et moyen terme. Les éleveu·euses travaillent sans relâche auprès de leurs troupeaux malades et, de plus, subissent de plein fouet le manque de vétérinaires, d'accompagnement et de services d'équarrissage. Dans le même temps, la DGAL* s'inquiète de la progression du sérotype 3 depuis la Belgique et convoque une réunion à ce sujet demain alors que le sérotype 8 est en train de faire des ravages parmi les troupeaux dans les Pyrénées.
Jusqu'à présent, le Ministre de l'Agriculture reste coi sur la problématique vécue dans nos élevages. Nous n'acceptons pas ce traitement différencié, alors que le Ministre de l'Agriculture vient de se déplacer manu militari pour assurer les grands céréalier·es de son soutien.
Les moissons sont en effet difficiles au vu des aléas climatiques. Mais, pourquoi aucun mot de la cogestion FNSEA*-gouvernement des difficultés subies par l'élevage ou d'autres secteurs agricoles sur le plan climatique ou sanitaire ?
Les éleveur·euses doivent-ils se mobiliser, avec colère et fracas, comme en début d'année pour obtenir des indemnisations comme pour la MHE ?
Nous refusons ce système du deux poids deux mesures qu'on soit éleveur ovin en montagne ou céréalier dans la Beauce.
Face à la FCO*, nous demandons donc au gouvernement d'agir sans trêve:
· Avec l'indemnisation des pertes directes et indirectes (lait et reproduction) sur les troupeaux
· Avec la prise en charge des vaccins et l'accès à ces derniers pour celles et ceux qui souhaitent vacciner
· Avec la reconnaissance de la FCO* comme cas de force majeure concernant les critères pour accéder aux aides de la PAC* (chargement ou ratio de productivité)
Il est également primordial d'engager une approche globale sur l'immunité des animaux, la résistance des races, d'agir sur les causes du dérèglement climatique et de tenir compte des impacts néfastes pour les apiculteur·rices de la politique de désinsectisation systématique lors de ces épisodes FCO*.
Face à la situation inquiétante sur le terrain, une cellule de crise FCO* doit être constituée pour répondre aux besoins des éleveur·euses et engager les démarches de soutien nécessaires.
Il en va du maintien de l'élevage et d'une réponse équitable de l'Etat face aux difficultés du secteur agricole.
Contacts :
Sylvie COLAS - SN référente Sanitaire animal - tél: 06 70 31 90 71
Laurence MARANDOLA - Porte-parole nationale - tél: 06 31 66 10 83
Stéphane GALAIS - SN référent Elevage - tél: 06 81 27 74 56