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COMMUNIQUE DE PRESSE

Paysannes et femmes rurales, féministes tant qu’il le faudra !

En cette Journée internationale des femmes rurales, la Confédération paysanne rappelle la réalité invisibilisée des femmes qui vivent et travaillent à la campagne.

Les femmes rurales sont les premières touchées par la précarité. Elles subissent des conditions de vie et de travail particulièrement dures : temps partiel, isolement, manque de mobilité, éloignement des services publics, médicaux, des modes de garde et des activités pour les enfants.

Un chiffre glaçant : un tiers de la population vit en milieu rural, où se concentre 50% des féminicides. Pourtant, seulement un quart des appels au 3919 (Violences Femmes Info) provient des campagnes. Le maillage associatif y est faible, les structures d'accueil rares, et l'isolement rend les femmes encore plus vulnérables.

La montée de l'extrême droite aggrave cette situation : fermeture de centres de santé sexuelle, stigmatisation des centres de planning familial, baisse drastique des subventions au tissu associatif. Autant d'attaques qui fragilisent encore davantage les femmes rurales.

Pour les paysannes, se sortir de situation d'isolement, de violences, ou même simplement de séparation peut être encore plus difficile, car vies personnelle et professionnelle sont inextricablement liées : sa maison, sa voiture, la ferme, son revenu, sa vie… souvent sous l'entière dépendance de son mari. Aujourd'hui encore, seulement 26,5 % des chef·fes d'exploitation sont des femmes (MSA* 2023).

Avec la Confédération paysanne, nous continuerons de nous battre pour l'égalité et l'équité dans les campagnes et exigeons notamment, un véritable statut unique agricole, un congé maternité effectif pour toutes, et des déclinaisons de l'arrêt endométriose et grossesses pathologiques pour les paysannes.

La Confédération paysanne restera mobilisée, infatigable dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et contre la montée de l'extrême droite dans nos territoires.