Home > Communiqués de Presse > Négociations commerciales : stop à la guerre des prix
Partager sur :

COMMUNIQUE DE PRESSE

Négociations commerciales : stop à la guerre des prix

23.01.2019

La Confédération paysanne a participé ce matin à la table ronde organisée au Sénat sur les « effetsdu titre I de la loi EGALIM sur les négociations commerciales en cours ». Comme nous l'annoncions, la loi Egalim est complètement inefficace faute de contraintes. La guerre des prix inacceptable imposée récemment par les grandes et moyennes surfaces (GMS) aux entreprises bio de l'agroalimentaire en est l'un des nombreux exemples. Cette guerre des prix est d'autant plus préjudiciable qu'elle affecte une filière en développement, souvent en manque de produits nationaux. Les GMS préfèrent favoriser les importations à bas coûts, plutôt que de participer au développement de l'agriculture biologique en France avec des prix rémunérateurs.

Consciente que le prix est le fruit d'un rapport de forces, la Confédération paysanne a engagé des actions dans de nombreux supermarchés pour dénoncer cette situation. Des opérations de stickages ont eu lieu dans l'Aude, en Corrèze, dans l'Aveyron, dans la Creuse, en Ille-et-Vilaine, dans la Manche, le Vaucluse, en Pyrénées-Atlantiques… et continueront ces prochains jours. La Confédération paysanne a relancé des plaintes pour extorsion contre Lactalis dans le Finistère sur la base des éléments transmis début janvier au Parquet national financier. L'État doit mettre fin aux mauvais prix en se plaçant comme arbitre de ces relations commerciales.

Lors de cette table-ronde au Sénat, nous avons aussi pointé du doigt l'absence de changement profond de mentalité dans les négociations commerciales. Face à ce constat, nous testerons dès la parution de l'ordonnance en mars prochain, l'efficacité de la mesure la plus importante à nos yeux dans cette loi : celle sur les prix abusivement bas imposés aux producteurs et productrices. D'autre part, les démarches de segmentation sont faites non pas collectivement par les interprofessions mais directement par l'agro-industrie qui s'accapare ainsi la valeur créée par la montée en gamme. De fait, cela participe à l'accélération de la dualité de l'agriculture et de l'alimentation.

La situation dans laquelle nous nous trouvons est celle voulue par la FNSEA*, l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) et la FCD (Fédération du Commerce et de la Distribution) qui avaient signé une plateforme commune au début des États généraux de l'alimentation pour que rien ne change. Ces dernières peuvent se satisfaire que le gouvernement ait appliqué leur programme, qui ne s'attaquait en rien à la répartition de la valeur dans la chaîne alimentaire ni à son opacité.


Contacts :
Laurent PINATEL - Ancien porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 80 58 97 22
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
TROUVEZ UNE CONF'
CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Mentions légales
Copyright 2018 - Tous droits réservés - Confédération paysanne
104 Rue Robespierre, 93170 Bagnolet - Tél +33 1 43 62 04 04