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COMMUNIQUE DE PRESSE

Semences de Colza contaminées aux OGM : indemniser est largement insuffisant !

28.02.2019

L'affaire des 10.000 hectares de colza contaminés par des semences contenant un OGM résistant au glyphosate à un taux de 0,005% ne saurait se clore avec l'accord transactionnel signé entre Bayer-Monsanto, le distributeur et les agriculteurs. Selon, nous de nombreux points d'interrogations demeurent.

La prise en charge des conséquences de cette contamination n'est qu'en partie réglée. Le second accord transactionnel accepté par Bayer porte désormais sur deux campagnes supplémentaires, 2021 et 2022, s'engageant à suivre et à indemniser les agricultrices et les agriculteurs concernés notamment pour les cas de nouvelles contaminations de leurs parcelles et de celles de tiers. On peut craindre que les graines de colza OGM ne puissent pas être toutes détruites.Les graines de colza peuvent en effet germer jusqu'à 15 ans après avoir été mises en terre, être transportées par le vent et les animaux sur plusieurs kilomètres tout comme les pollens des repousses transportés par les pollinisateurs. Les contaminations de futures récoltes et de la flore sauvage ne peuvent donc pas être exclues.

De plus, comment expliquer qu'aucune information officielle n'ait été communiquée, alors que la première alerte de la DGCCRF date du 28 octobre dernier ? Comment expliquer aussi que les négociations du protocole ont eu lieu de manière totalement opaque et sans réunir l'ensemble des acteurs concernés ? Pourquoi les contrats proposés par Bayer-Monsanto contiennent-ils une clause de confidentialité, si ce n'est pour faire taire toute contestation dans cette histoire ?

Depuis des années, la Confédération paysanne explique que la coexistence est impossible. C'est d'ailleurs bien pour cela que la culture de colza OGM est interdite en Europe. Or les volets environnemental et sanitaire de cette affaire sont totalement occultés. Comment se fait-il que l'Etat n'ait pas saisi la justice sur cette affaire pour déterminer la responsabilité de l'entreprise dans cette contamination ?

Cette affaire révèle aussi le fonctionnement de l'industrie des semences qui, pour gagner un peu plus d'argent, multiplie ses semences dans l'hémisphère Sud, en l'occurrence d'Argentine !

Une industrie qu'on peut soupçonner de vouloir généraliser les contaminations OGM et ne craint pas de direpar la voix du président de la fédération des oléo-protéagineux (FOP*) « que le seuil européen zéro tolérance d'OGM pour les semences n'était pas tenable ». Ces propos sont inacceptables car la moindre tolérance OGM dans des semencesréduirait à néant les filières sans OGM et Bio mises en place pour répondre à la demande des consommateurs et apporter de la valeur ajoutée aux paysans. L'industrie semencière est en faute et nous attendons donc de l'État qu'il joue son rôle et protège les paysans-ne-s et les consommateurs-trices qui ne veulent pas des OGM.


Contacts :
Laurent PINATEL - Ancien porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 80 58 97 22
Christine RIBA - - tél: 06 07 02 25 42
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
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