La flottille Thousand Madleens to Gaza arrêtée illégalement dans les eaux internationales

Le navire l'Abd Elkarim Eid, baptisé en hommage à un paysan palestinien qui avait consacré sa vie à préserver la mémoire culturelle et agricole de son peuple.
Cette flottille composée de 9 navires, est partie de Catane en Sicile le 27 septembre. Elle compte 145 personnes, d'une trentaine de nationalités différentes. Parmi ces navires figure l'Abd Elkarim Eid, baptisé en hommage à un paysan palestinien qui avait consacré sa vie à préserver la mémoire culturelle et agricole de son peuple, avec à son bord 9 personnes. Cette flottille avait pour but de briser le blocus illégal perpétré par Israël à Gaza.
Ce bateau symbolise la résistance paysanne et la défense de la terre face à l'occupation et à la destruction. Claude Girod, paysanne de la Confédération paysanne à bord de ce voilier porte la voix du monde paysan solidaire des paysan·nes palestinien·nes. « Cela fait des dizaines d'années que les paysan·nes se font coloniser leurs terres partout dans le monde, et la Confédération paysanne les a toujours défendus ».
Dans la nuit du 8 octobre, à 4 heures du matin, dans une zone assez loin de Gaza (à une 20aines d'heures), les bateaux de la flottille ont été interceptés par l'armée israélienne. À bord se trouvaient des militant·es venu·es d'horizons très variés : syndicalistes, artistes, responsables associatifs, représentant·es de nombreux pays dont plusieurs députées européennes.
L'armée remorque encore en ce moment les bateaux avec leur équipage vers Israël, contre leur gré, pour les incarcérer. Une équipe d'avocats pourra alors entrer en contact avec eux. Selon nos informations, Israël a déclaré que les équipages étaient transférés au port d'Ashdod, et seraient détenus à la prison de Ktziot selon la même procédure que La Sumud.
La Confédération paysanne a écrit dès ce matin au Premier ministre ainsi qu'au Ministre des affaires étrangères, démissionnaires pour que « la France exige la libération immédiate de tous les membres de cette flottille ». Leur détention constitue une violation grave du droit international, en particulier en ce qui concerne la liberté de navigation dans les eaux internationales et le respect des engagements humanitaires. La Confédération paysanne demande que la France mobilise « tous les moyens diplomatiques afin d'obtenir la libération des personnes interpellées et leur retour rapide sur le territoire national. Il en va de la sécurité de nos concitoyen·nes et des engagements de la France sur la scène internationale. » La situation de Claude Girod est aussi connue de l'Élysée.
Thousand Madleens to Gaza a d'ores et déjà annoncé qu'elle continuera d'envoyer des flottilles jusqu'à ce que le génocide se termine et que la Palestine soit libre.