PLF 2026 : les moyens dédiés à la formation et à l’accompagnement à l’installation-transmission ne doivent pas être sacrifiés
Sur la formation initiale. Alors que la LOA* fixe des objectifs importants pour l'enseignement agricole, comme augmenter de 30% le nombre de diplômés pour former suffisamment d'agriculteurs et d'agricultrices face aux départs à la retraite. Nous demandons donc le rétablissement immédiat des postes supprimés et l'engagement d'un schéma pluriannuel de création d'emplois. Compte-tenu des enveloppes dédiées à la formation professionnelles, aussi en régression, la situation de l'enseignement et de la formation doit être consolidée par un appui budgétaire inconditionnel.
Sur la formation professionnelle tout au long de la vie. Nous demandons le rétablissement du crédit d'impôt formation, pour les chef·fes d'entreprises. Ce dispositif permettait aux paysan·nes au régime fiscal réel de bénéficier d'un crédit d'impôt pour leurs heures de formation, plafonné à 466 € par an (40 heures de formation au taux horaire du SMIC*).
Soutenir l'Accompagnement à l'Installation - Transmission en Agriculture. Nous demandons une hausse du financement de l'Accompagnement à l'Installation - Transmission en Agriculture (AITA) à hauteur de 20 millions d'euros. C'est capital pour assurer l'accompagnement des porteurs de projet et cédants en vue du renouvellement des générations. L'accompagnement à l'émergence, aujourd'hui reconnu comme essentiel dans le parcours vers l'installation, doit aussi être financé à la hauteur des enjeux.
France Services Agriculture en 2026. Nous demandons un budget supplémentaire de 4 millions d'euros nécessaire à la mise œuvre de l'expérimentation.
Sanctuariser le CASDAR et revoir sa répartition. Le compte d'affectation spéciale pour le développement agricole et rural[1] (CASDAR) finance le développement rural. Biodiversité, développement de circuits de proximité, lutte contre le changement climatique, gestion des intrants et bien-être animal sont parmi les objectifs qu'il soutient et qui sont au cœur de la transition. Ce budget doit être sanctuarisé et les Onvar, les organismes nationaux à vocation agricole et rurale, qui assurent une mission complémentaire à celle des chambres d'agriculture doivent être soutenus. C'est le cas des ADEAR. Ce réseau accompagne chaque année 7 000 porteur·ses de projets (soit 30 % des installations) dont 80% sont non issu·es du milieu agricole. Or ce réseau ne bénéficie que de 0,1% des fonds CASDAR dédiés au développement agricole ! Alors que les ADEAR sont très présentes sur le terrain de l'émergence du projet d'installation jusqu'à la transmission des fermes.



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