Fièvre catarrhale ovine : l’Etat doit accompagner les élevages touchés !
L'épidémie de fièvre catarrhale ovine a repris de plein fouet, dans le contexte d'une livraison extrêmement tardive de vaccins. Déjà plus de 1.100 élevages ont été touchés depuis le 1e juin par les sérotypes 3 et 8 selon le décompte officiel du Ministère de l'agriculture, en particulier dans les Pyrénées-Atlantiques et dans le Grand Ouest, notamment en Bretagne.
Parmi les élevages touchés, nombre d'entre eux sont menacés à très court terme : mortalités, baisses de production, surcroît de travail et stress liés à la lutte contre la maladie… La vague de FCO* de l'année dernière a montré que cette maladie engendre aussi des conséquences à moyen terme, la fertilité et l'état de santé des animaux étant sévèrement impactés.
Il serait inconcevable de laisser ces éleveurs et ces éleveuses dans le même désarroi que celles et ceux qui avaient été touchés par la vague épidémique de 2024. Seule une forte mobilisation syndicale avait alors permis le déclenchement d'un dispositif d'indemnisation pendant l'hiver. Pour cette année, le Ministère de l'agriculture n'a annoncé aucune aide aux élevages concernés.
Nous demandons donc à l'Etat, a minima, de reconduire le dispositif d'indemnisation de 2024, pour tous les élevages (bovins, ovins, caprins, …) atteints par au moins un sérotype de FCO* ou par la MHE.
Néanmoins, les retours d'expérience du dispositif de l'année dernière ont montré ses lacunes. Il nous semble donc indispensable que ce nouveau dispositif intègre :
• Les pertes directes (mortalités de tous les animaux quels que soient l'âge et l'espèce), basée sur les barèmes prédation qui ont été récemment fixés et tiennent compte de la réalité économique et de la diversité des élevages
• Les pertes indirectes (baisse de lactation/productivité, avortements, baisse de fertilité, coût d'éventuels prêts de trésorerie…)
• Les pertes « aval » (ateliers de transformation à la ferme)
• Les frais vétérinaires (soin aux animaux, tests de fertilité…)
• Le versement immédiat d'un acompte forfaitaire de 5.000 €, en attente de l'instruction des dossiers.
Cet accompagnement financier sera crucial pour préserver le revenu des éleveur·euses.