Accord UE-Mercosur : le vote de l'Assemblée nationale montre que la victoire est possible !
Le parlement français dans son ensemble est donc hostile à cet accord de libre-échange mortifère. Ce vote a une symbolique forte alors que le président E. Macron soutient sa signature et que le gouvernement feint de tenter de s'y opposer, prétextant des « avancées possibles » via des mesures dites « de sauvegarde ». Elles n'en ont que le nom, puisque l'accord est finalisé depuis des années et ne changera pas d'un iota.
Les manœuvres antidémocratiques et faux-semblants de la Commission européenne, la multiplication des fausses promesses des dirigeants européens et les mensonges des promoteurs de cet accord UE*-Mercosur* se multiplient pour passer en force les accords de libre-échange.
La Confédération paysanne, qui est mobilisée depuis 25 ans contre cet accord de libre-échange, se félicite de ce vote. Depuis l'accélération du calendrier d'adoption et les pieds de nez du Président Macron, nous multiplions avec nos partenaires les actions et mobilisations : opérations « bagnoles contre bétails » début 2024, action au Grand Palais à Paris en décembre 2024, manifestations en octobre dernier à Paris, Bruxelles et ce mois-ci avec le Toxic Tour… Lundi dernier encore, nous étions devant le Parlement européen à Strasbourg pour interpeller les euro-député·es afin qu'ils s'opposent à cet accord.
Nous le voyons, cet accord est massivement rejeté en France : par les parlementaires, par les organisations syndicales agricoles et par un très grand nombre d'ONG* et d'organisations citoyennes. Alors que les accords de libre-échange, autrefois, passaient comme « une lettre à la poste », la victoire est ici possible.
Nous appelons donc toutes les organisations à amplifier la contestation d'ici les 18 et 19 décembre pour la réunion du Conseil européen à Bruxelles.
En attendant, la Confédération paysanne annonce qu'elle ne participera pas aux conférences de la souveraineté alimentaire tant que la France n'annoncera pas son rejet pur et simple de cet accord. Il est impossible de débattre de souveraineté alimentaire avec des acteurs qui soutiennent un accord qui porte atteinte à la souveraine alimentaire ici en Europe et dans les pays du Sud, dont ceux du Mercosur*.



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