Home > Communiqués de Presse > Plan d’arrachage des vignes : sans vision stratégique à long ...
Partager :

COMMUNIQUE DE PRESSE

Plan d’arrachage des vignes : sans vision stratégique à long terme, les petites structures seront les grandes perdantes

31.10.2024

Le Ministère de l'agriculture vient d'ouvrir un plan d'arrachage en 2024 et garantit une aide de 4000 €/ha dans la limite d'une enveloppe de 120 millions d'euros. Celles et ceux qui s'engageront à arracher la totalité de leur surface toucheront le forfait dans sa totalité. Les autres se verront appliquer un « stabilisateur budgétaire » minorant le montant de l'aide.

Pour la Confédération paysanne ce plan s'apparente à un plan de liquidation des plus petites structures. En effet, les structures les plus en détresse face à la crise économique actuelle risquent d'arracher en totalité leurs vignes et ainsi disparaître. Il est inadmissible que les vignes ne soient plus détenues à l'avenir que par une poignée de structures et de financiers.
De plus, celles et ceux qui feront le choix de ne pas arracher la totalité de leurs vignes seront moins aidé·es, donc moins accompagné·es pour l'avenir de leur ferme et pour engager une diversification de leur production agricole.

Telle quelle, cette prime à l'arrachage pourrait aussi favoriser le développement de projets d'agro-énergies, type photovoltaïque au sol, de ré-ensauvagement ou d'artificialisation de terres agricoles.  Elle devrait être conditionnée à des diversifications destinées à la production alimentaire. En l'état, ce plan d'arrachage ne répond ni aux besoins des viticulteur.trices ni aux objectifs de souveraineté alimentaire.
Il est urgent de définir un plan de restructuration cohérent, qui maintienne une viticulture et une agriculture paysannes ! 

L'aide à l'arrachage est un outil de régulation nécessaire pour réduire les volumes de vin et retrouver des prix rémunérateurs pour un maximum de viticulteurs et viticultrices. Mais il doit être aussi utilisé comme un outil d'orientation agricole afin de permettre le développement d'une viticulture paysanne, cohérente avec les réalités agronomiques et économiques des territoires. 
C'est pourquoi, il est nécessaire de prioriser l'arrachage des vignes cultivées sur des terres productives où il sera plus aisé de produire de l'alimentation humaine ou animale. Les terres infestées par la flavescence dorée ainsi que celles à caractère gélif pourront également être priorisées. Une réévaluation de l'aide à l'arrachage à 10000€/ha pour les 5 premiers hectares et 4000 €/ha pour les suivants permettra de stopper à court terme la crise de la surproduction. Ces propositions doivent naturellement être couplées à une régulation des volumes de production, avec des limites de rendement définies pour chaque appellation. Ces dispositifs faciliteront l'établissement d'un prix minimum garanti pour chaque type de vin.
De plus, la politique de plantation des vignes doit être adaptée aux priorités du plan de restructuration citées précédemment, et la quantité de surface plantée chaque année doit être diminuée. Les autorisations nouvelles de plantation doivent être attribuées en priorité aux nouvelles installations et aux petites structures nécessitant d'être consolidées. 
L'État et les négoces sont responsables du démantèlement des outils de régulation, et de la grave crise sociale qui touche les viticulteur·rices. La Confédération paysanne dénonce le plan d'arrachage du gouvernement, et demande donc un plan de restructuration cohérent, comprenant une vision stratégique sur le long terme, qui assurera la pérennité des petites structures viticoles.

  • toto
  • titi

Contacts :
Laurence MARANDOLA - porte-parole nationale - tél: 06 31 66 10 83
Thomas GIBERT - secrétaire nationale - tél: 06 65 24 66 44
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
POUR ALLER PLUS LOIN
TROUVEZ UNE CONF'
CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Mentions légales
104 rue Robespierre, 93170 Bagnolet - Tél +33 1 43 62 04 04
Copyright 2024 - Tous droits réservés - Confédération paysanne