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COMMUNIQUE DE PRESSE

DNC : face à la détresse des éleveur·euses, une gestion irresponsable !

La Confédération paysanne dénonce ce qu'il s'est passé hier dans un élevage des Pyrénées-Orientales impacté par la DNC, la dermatose nodulaire contagieuse. Alors que dans le département les abattages s'enchaînent et que la résistance paysanne et citoyenne monte avec des rassemblements et des blocages symboliques, un abattage a débuté avant l'arrivée de l'expert et de l'éleveur, empêchés de rejoindre le lieu de l'abattage par la gendarmerie. 

De plus, l'abattage par les services de l'État a débuté avant la contention de l'ensemble du troupeau, ce qui a généré une panique chez les 8 vaches non contentionnées, parmi lesquelles étaient les deux cas positifs. Face à l'incapacité des services de l'État à gérer cette situation dramatique qu'ils avaient créée, c'est finalement l'éleveur lui-même avec des collègues qui ont dû gérer la situation en encadrant l'abattage de leurs bêtes à la carabine en fin d'après-midi.

Cette situation ubuesque, catastrophique et dramatique est intervenue au moment où la Ministre de l'agriculture, en visite avec le président E. Macron à Toulouse, s'est félicitée de l'efficacité de la stratégie de gestion de crise !

Une fois encore, ce qui s'est passé hier révèle l'absence de prise en compte des éleveur·euses, de leur vécu et des voix discordantes de la profession qui s'élèvent contre la gestion de l'État de la DNC.

A l'interpellation des représentant·es de la Confédération paysanne Occitanie, hier, à Toulouse, la Ministre a balayé d'un revers de main toutes nos revendications de modification de la gestion de la maladie. 

Face à cette surdité et à l'irresponsabilité du gouvernement, nous demandons en urgence une réunion exceptionnelle du Cnopsav pour que la stratégie sanitaire soit repensée en concertation. Alors que les Assises du sanitaire sont à l'arrêt, il est inenvisageable, qu'à l'avenir, les paysan·nes soient confronté·es à un tel mépris de l'État.