DNC : l’État doit trouver une véritable solution pour les animaux coincés en zone réglementée !

En septembre, lors du Space de Rennes, la Confédération paysanne a manifesté pour exiger une autre politique sanitaire face à la DNC.
Alors que le nombre d'animaux à héberger et les énergies déployées par les paysan·nes pour trouver des solutions sont énormes, le Ministère n'a annoncé que l'ouverture des lycées agricoles et une maigre incitation financière. L'Etat propose de fausses solutions et persiste à justifier les mesures prises, alors qu'elles se révèlent inefficaces sur le terrain. Ces réponses inadaptées n'apportent pas de véritable perspective aux éleveur·euses qui se trouvent dans l'impasse : plus de 2.000 génisses et vaches en estive ont commencé à vêler ou s'en approchent, sous la neige, sans herbe. Plusieurs milliers de veaux et de broutards coincés dans les fermes, qui auraient dû partir dans des fermes d'engraissement en zone indemne, génèrent une charge de travail devenue insupportable pour les éleveur·euses déjà épuisé·es par la gestion de la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) cet été.
Encore une fois, la stratégie de l'Etat vis-à-vis de la DNC a montré ses failles. C'était déjà le cas tout au long de l'été, la peur de l'abattage total ayant conduit plusieurs éleveur·euses à transporter des animaux à l'abri des regards, prenant le risque de propager la maladie. L'apparition d'un nouveau cas dans le Rhône, à 100 km des autres foyers, montre que les règles drastiques génèrent des stratégies de contournement aux interdictions imposées.
Depuis plusieurs semaines, la Confédération paysanne propose des solutions pour combiner la réponse aux attentes des éleveur·euses et la maîtrise du risque de propagation de la maladie : levée commune par commune de la zone réglementée, instauration de dérogations à l'interdiction de mouvement pour les animaux testés et vaccinés avec garanties à l'arrivée…
Par ailleurs, le maintien de la plupart des concours allaitants au Sommet de l'élevage, à quelques kilomètres de la zone réglementée, nous semble être une prise de risque excessive, irrespectueuse des efforts faits par les éleveur·euses en première ligne face à la DNC. Nous demandons à ce que les bovins ne se rassemblent pas à Cournon cette année.
Nous appelons, une fois de plus, le Ministère à écouter ces propositions. En faisant reposer la gestion de la maladie sur des mesures intenables pour les élevages de la zone réglementée, l'Etat fait prendre un risque à l'ensemble des éleveur·euses français·es !