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COMMUNIQUE DE PRESSE

Néonicotinoïdes : l’interdiction doit être totale et dès maintenant!

20.01.2023

Hier, jeudi 19 janvier, la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) a rendu son arrêt dans le litige entre l'État belge et 2 ONG* environnementales sur les dérogations néonicotinoïdes octroyées. Celle-ci conclut que les dérogations à l'interdiction des néonicotinoïdes ne peuvent s'appliquer aux semences au nom du principe de précaution. Du fait de ce revirement, la réunion du Conseil de Surveillance des néonicotinoïdes, qui devait avoir lieu aujourd'hui au Sénat et lors de laquelle la prolongation de la dérogation pour 2023 devait être annoncée, a été reportée au 26 janvier.

Cette décision de la CJUE doit être appliquée immédiatement. Les prévisions pour ce qui concerne la jaunisse de la betterave ne sont pas plus alarmistes que les années précédentes. Le recours systématique aux néonicotinoïdes n'est pas justifié.

Ces produits sont dangereux pour les pollinisateurs et c'est notamment pour cette raison qu'ils ont été interdits. Revenir année après année sur cette interdiction est un renoncement assumé du gouvernement à protéger les insectes, la biodiversité, notre environnement et notre santé. Cela doit s'arrêter.

La fin des néonicotinoïdes est connue depuis longtemps. La filière betterave a eu le temps de se préparer et le conseil de surveillance a été mis en place spécifiquement pour accompagner ce changement. Malheureusement, il semble qu'une majorité de ses membres a plutôt travaillé à assurer la reconduction de la dérogation d'année en année, sans débat.

Le revenu des producteurs de betteraves est bien plus affaibli par la dérégulation du secteur et donc la baisse significative des prix de la betterave depuis la fin des quotas que par la baisse des rendements causée par la jaunisse. Les industriels encouragent une course aux volumes sur les marchés européen et mondial par une baisse systématique des prix poussant à produire toujours plus et faisant croire ainsi aux paysans que c'est le rendement qui compte, avant le prix. La France peut parfaitement assumer une baisse de rendement pour sa "souveraineté alimentaire" en sucre.

Ce n'est pas de néonicotinoïdes dont la filière betterave a besoin, mais d'une revalorisation du prix de la betterave par une protection économique des paysannes et paysans en prise direct avec des marchés libéralisés.


 


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