Grippe aviaire : l’urgence d’un arbitrage ministériel
Le CIFOG veut également imposer à tous les éleveurs un audit, à leur charge. Si ces audits ne sont pas très rapidement aménagés pour tenir compte des risques spécifiques à chaque mode de production, nous les considérerons comme le bras armé d'un passage en force à un modèle unique.
La Confédération paysanne et le MODEF demandent au ministre de continuer de travailler dans le sens de ses prédécesseurs. Il faut défendre des mesures adaptées aux petits éleveurs, en autarcie ou en vente directe et cesser d'imposer une plus grande intégration des producteurs dans une filière capitalistique.
Par ailleurs, nous demandons aux opérateurs de la filière longue de faire de sérieux efforts sur la limitation des transports d'animaux, principal vecteur de dissémination du virus.
Il faut également limiter la taille des bâtiments et réduire la densité pour faire baisser la pression sanitaire. Cela devra s'accompagner d'une montée en gamme des produits festifs et exceptionnels et d'une meilleure répartition de la marge au bénéfice des producteurs.
En tout état de cause, nous ne pouvons pas nous satisfaire de la situation actuelle et appelons les paysan-e-s à rester prêts à se mobiliser.