Viticulture, action de la Confédération paysanne au Sival : réguler des volumes pour ne pas liquider des fermes !

Action ce 14 janvier au Sival d'Angers pour défendre la viticulture paysanne.
Des viticulteur·rices ont floqué le stand de FranceAgriMer par des traces de mains rouges remplies de lie, en symbole des 1300 viticulteur·rices qui vont sortir de la filière suite au dispositif d'aide à l'arrachage lancé cet automne par FranceAgriMer. Brandissant des ceps de vignes arrachés, ils questionnent : « cette politique est-elle une régulation des volumes ou du nombre de paysan·es ? » Les décisions politique libérales à coup de dérégulation des autorisations de plantation entrainent l'ensemble de la filière vers la crise. Alors que la Commission européenne pourrait mettre en place de futurs plans d'arrachage, le gouvernement français va-t-il maintenir cette politique d'élimination de paysan·nes ?
Au contraire, nous revendiquons d'orienter cet arrachage pour qu'il soit mieux réparti sur l'ensemble du vignoble et que les petites structures ne soient pas les seules à participer à l'effort de régulation.
L'arrachage doit être utilisé comme un outil de restructuration de la filière viticole, et être priorisé sur des terres productives où il est possible de mettre en place une diversification des productions agricoles. Les terres à caractère gélif ou touchées par la flavescence dorée doivent également être priorisées. La vocation première de ce plan est avant tout de permettre le maintien d'un maximum de paysan·nes sur le territoire.
La Confédération paysanne dénonce la politique du gouvernement de diminuer le nombre de viticulteur·rices au nom d'une situation de crise, et demande un plan de restructuration cohérent pour l'avenir des viticulteur·rices.
En téléchargement :
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