Indemnisations FCO : la Confédération paysanne reste mobilisée pour que tous les élevages touchés soient indemnisés

Depuis l'été dernier, la Confédération paysanne a bataillé pour réussir à faire reconnaître la réalité de l'épidémie de FCO8, à la faire prendre en compte par le Ministère puis à obtenir des améliorations sur les critères d'indemnisations. Alors qu'au plus fort de la crise le Ministère s'est toujours refusé à communiquer des chiffres sur les foyers FCO8, ils sont désormais accessibles. Depuis le 1er juin 2024, 1 650 foyers ont été déclarés ! Ce bilan catastrophique montre malheureusement que nos alertes étaient plus que justifiées.
Pour rappel, le dispositif d'indemnisation des foyers FCO*, d'un montant de 75 millions d'euros, ne concerne que les mortalités. Or les nombreuses pertes indirectes comme la baisse de lactation ou de productivité, les avortements, la baisse de fertilité, les couts d'éventuels prêts de trésorerie... sont importantes. Cela se vérifie avec les mises bas qui sont catastrophiques chez certain·es éleveur·euses (jusqu'à 50% de naissances viables en moins).
Pour ce dispositif, le Ministère a retenu des critères d'éligibilité très loin de la simplification administrative annoncée et qui excluent beaucoup trop de situations.
La remontée progressive des températures et la présence d'autres sérotypes de FCO* à nos frontières laissent craindre une nouvelle saison extrêmement difficile pour les éleveurs et les éleveuses. Les signaux donnés par le ministère sont pour l'instant alarmants : absence de toute recherche sur les méthodes de protection non-vaccinales contre la FCO* et ses effets, fin de la campagne de vaccination gratuite, non disponibilité des vaccins pour celles et ceux qui souhaitent vacciner, déclassement de la FCO3, absence totale de garantie sur la poursuite des indemnisations… Comme elle l'a fait l'année dernière, la Confédération paysanne restera pleinement mobilisée pour que les éleveur·euses soient les mieux accompagné·es face au fléau que représentent les maladies vectorielles comme la FCO* et la MHE.
Si la Confédération paysanne participe aux Assises du sanitaire, elle a demandé au Ministère que ces assises soient conduites dans une approche transversale et non plus segmentée par filière. Il est temps de passer à une approche centrée sur la lutte contre les causes de la multiplication des maladies et sur la mise au point de modes de prévention respectant les élevages paysans et leurs méthodes de production, dont les élevages plein air, ne reposant pas uniquement sur le triptyque « claustration / vaccination / abattage ».